Glissement de terrain
Dans la nudité des corps qui s’enfièvrent,
se touchent et se collent,
émerge sur l’épiderme la moiteur de nos désirs,
les sueurs de nos fluides.
Sur les draps, les sillons de nos ébats,
repassés par le brûlant d’un peau à peau
que je souhaite interminable.
De ces mains qui naviguent sur des courbes glissantes,
il y a souvent la découverte satisfaisante de sentir
nos organes qui se gonflent, se dilatent,
sous l’appui de ta langue,
dans l’extase de tes soupirs.
Dans nos yeux silencieux naît la cartographie de nos plaisirs consentis
et une forme d’onde dont nous sommes les seul.e.s à maîtriser l’énergie.