Les courbes qui se meuvent

Dans l’ondulation des courbes qui se meuvent, 

la satisfaction narcissique y émerge 

aux coins des lèvres, à se sentir érotique,

puissante, dans la pluralité des possibles,

quand je détecte un désir qui, parfois, suffit.

 

Dans la projection partagée de cet après, 

c’est la tension naissante qui cette fois, m’appelle.

Et imaginer ce qu’il pourrait se passer 

si par un heureux hasard, nos corps se touchaient.

 

Je m’émeus de la beauté de cette vivance,

à sentir venir cette potentialité

non explorée se définissant ensemble.

Mais qui dans sa plus grande sagesse, danse 

un chaste rituel, chacun de nous aux aguets.

 

Et de notre plénitude synchronisée, 

les yeux fermés, je goûte cette vibrance, 

le corps ancré dans la conscience du présent

à qui franchira le pas pour nous envoler.